lundi 29 novembre 2010

Cibodas

Histoire de sortir de Jakarta pour respirer un brin d'air pur on est allés à Cibodas, au pied des volcans Gede et Panggrango, au Sud de Jakarta, soit tout de même 3-4 heures de bus, minibus, train et taxi, avec des combinaisons différentes de tout ça à l'aller et au retour.


On est juste allés se balader dans la forêt voir une cascade. Puis en chemin on s'est dit que ça serait dommage de pas monter jusqu'à une source chaude à 2/3 heures de marche de là. Donc on est partis au fin fond de la forêt vierge inexplorée, jamais foulée de mémoire d'homme, sans eau et sans rien à manger, façon citadins inconscients. N'a vu des singes et des arbres magnifiques et inversement et on s'est dit que vraiment, entre la jungle urbaine de Jakarta et ce temple végétal, ya pas à tergiverser, on préfère l'humidité des forêts tropicales.


Jusqu'à ce faire surprendre par une énorme pluie qui nous a forcé à faire demi-tour à deux pas du but, et à redescendre à travers un chemin qui s'était transformé en torrent. Ça ressemble un peu à un plan galère mais c'était bien marrant.

Singapour

Sous prétexte de renouveler nos visas indonésiens, on est allés à Singapour le we dernier, retrouver Isabelle et Baptiste, pis Yann, un pote de l'école. On s'attendait à trouver une ville hygiéniste et un super-état policier, en fait c'est à peu près ça :


On s'est bien baladés dans la ville, à travers les quartiers indiens et chinois, les vieux hôtels et les grands buildings, c'était presque bucolique.



Après ça on a bu des canons toute la nuit, au point de finir en boîte au petit matin, avant de filer à l'aéroport avec Yann, dormir un peu dans l'avion, pour ensuite retrouver l'oncle de Flavie qui nous attendait à Jakarta. Un we bien dense mais qui fait plaisir.

vendredi 19 novembre 2010

Gunung Burangrang

Le week-end dernier, je suis allée randonner sur les volcans près de Bandung avec l'association Java Lava. Pourquoi je et pas nous? Adrien était à Séoul la semaine dernière et il a malencontreusement loupé son avion pour rentrer en Indonésie... Je lui laisse vous expliquer ses aventures en Corée!
Je suis donc partie avec deux copines françaises direction Bandung, pour deux jours de rando, pas de nuit sous tente, mais dans un hôtel faussement luxueux...

Tout commence sous la pluie à 5h30 du matin...

Faux départ à cause des pluies qui sont tombées pendant la nuit... Pourtant le guide il passe lui, mais pour respecter les anciens du groupe, les guides décident de nous faire faire un détour...

Et pour compenser le looong détour, on passe dans les plantations de thé, dans un brouillard épais et surréaliste.
Après les plantations de thé, nous traversons la forêt tropicale (et très très humide), les pieds dans la boue, courbés sous la jungle épaisse de plantes en tout genre. Les guides sont très forts pour nous faire prendre des raccourcis, je vous laisse imaginer ce qu'implique un raccourci en montagne... Nous arrivons enfin au sommet, sur les bords du cratère. Impressionnant vide sous nos pieds, couleurs lunaires, et puis la pluie...

Une rando où on a eu de la pluie que lorsque l'on s'arrêtait... Etrange...
On est donc repartis pour pas se laisser abattre par le grain, en longeant le cratère par la droite sur la photo ci-dessus, destination le deuxième cratère que l'on aperçoit en arrière-plan.
Cette rando s'est terminée dans une petite gargote (en face exactement de l'endroit où est prise la photo ci-dessus) autour d'une bonne Bintang bien tiède (et bien méritée après 7 heures de marche) et dans de grands éclats de rire avec le Scottish du groupe!

Pour la rando du lendemain, plus courte mais tellement plus boueuse, je laisserai parler les images...
Et voilà l'équipe de choc....
C'était un bien chouette week-end, encore un grand merci Véro pour tes photos!

lundi 15 novembre 2010

Le palmier à huile

Les turpitudes de la vie indonésienne font qu'on a difficilement le temps de procrastiner, quoiqu'en pense Fabien, en conséquence de quoi, je ne vous présente que maintenant ce que nous avons accompli le mois dernier.

Nous avons accompagné Elisha, du département de la recherche au sein du syndicat paysan avec lequel je travaille (Serikat Petani Indonesia, qui en passant assume également le secrétariat tournant de la Via Campesina, syndicat mondial d'agriculteurs familiaux et de paysans sans terres, dont est notamment membre la Confédération paysanne en France, avec son illustre représentant au Parlement européen, José Bové ; je pourrais continuer longtemps à digresser ainsi mais je vous sens déjà perdus dans ces circonvolutions). Donc Elisha mène - grâce à un financement du CCFD-Terre Solidaire - une étude sur les conditions socio-économiques des petits producteurs de palmier à huile. Ce qui nous a conduit à Jambi, sur l'île de Sumatra, à la rencontre des dits producteurs.

Alors le palmier à huile ça donne des paysages magnifiques de monoculture, genre désert végétal ondulant sous le vent (enfin presque), et pour un peu on se croirait dans les plaines de la Beauce, à contempler l'extraordinaire diversité de l'horizon.

En détail, ca donne ça :




Et pour les incultes qui (comme nous) ne savaient pas à quoi ressemble le fruit du palmier à huile (en fait c'est pas des noix de coco) duquel on extrait l'huile la moins chère du monde ; une succulente huile de friture que vous trouverez dans tous les aliments industriels sous la douce appellation d'huile végétale hydrogénée, mais qui sert également dans les cosmétique ou pour remplacer (criminellement) le diesel dans nos moteurs, voici:



Reste les petits producteurs, puisque quand même 30% de la production indonésienne (premier producteur mondial) d'huile de palme provient de petits exploitants, qui cultivent généralement 4 hectares de terres reçues du gouvernement lors des programmes de transmigration qui visaient (notamment) à dépeupler l'île de Java pour mettre en valeur les îles secondaires, dont Sumatra. Je vous cache pas qu'on était assez émoustillés, après 5 ans d'études en agronomie, à l'idée de rencontrer de véritables paysans en chair et en os.



Et ça c'est de l'hévéa, et ça sent pas bon, mais on s'est bien marré avec le monsieur dont j'ai oublié le nom à qui je dédie cette photo (qui en passant s'est fait expulser de ses terre par un projet soutenu par Mosieur le prince Charles, de conservation de la forêt pour la réduction des gazs à effet de serre européens, le (criminel également) mécanisme REDD) et avec qui j'ai fumé des kretek au clou de girofle jusqu'à point d'heure.


dimanche 14 novembre 2010

La plage aux tortues

Il y a deux semaines on est allés à la plage aux Tortues : Pangumbahan beach, quelque part au Sud-est de Jakarta, sur l'Océan Indien. Au programme nous avons eu la visite d'un centre de protection des tortues. Il parait que les oeufs de tortue c'est très bon (n'est ce pas Léa?), et donc lorsque les maman tortues viennent pondre sur la plage, les oeufs sont braconnés.

Il faut savoir que la vie d'une tortue c'est pas si facile, ces mamans tortues doivent se hisser depuis la mer jusqu'en haut de la plage, creuser un trou au moins aussi large qu'elles pour pouvoir pondre les oeufs en toute sécurité, pondre une petite centaine d'oeufs, ensuite recouvrir les oeufs, sortir du trou tout en veillant à bien le refermer (ni vu ni connu), puis ensuite redescendre jusqu'à la mer et se prendre des grosses vagues en pleine tête avant de pouvoir retourner se reposer dans les profondeurs marines...

Du coup dans ce centre, ils récupèrent les oeufs, les mettent à l'abri de tout danger, et lorsque les bébés tortues sont sortis de leurs coquille, ils les relâchent à la mer. Les bébés tortues retrouvent spontanément la route vers leur élément, même si certaines se perdent en route.





Impressionnant non?
Nous avons donc passé un certain temps à admirer la vie des tortues, mais on a aussi fait une superbe et longue marche sur la plage. Destination les plages désertes, suivez le guide, et n'oubliez pas la crème solaire sur les pieds...

Un grand merci à Véro pour ses superbes photos, si vous voulez vous en mettre plein la vue, filez sur son blog: Jakarta connection.